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Département des littératures de langue française
2104-3272
Sens public

1 – TITRE : Penser la notion d’oeuvre numérique littéraire : ontologie en réseau, littérarité intermédiale et pensée de la matérialité du support

2 – DOMAINE DE LA RECHERCHE : (Exemples: époque, genre, mouvement, école)

3 – CORPUS :

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4 – PROBLÈME : (Hypothèse de travail, objectifs)(maximum 1000 mots)

Qu’est ce que l’oeuvre littéraire ? Y-a-t-il une essence de l’oeuvre littéraire ? De telles questions impliquent la nécessité d’une approche ontologique de la littérature, approche qui a été développée par Ingarden (1927 pour l’édition originale, 1983) et qui inaugure une dynamique de réflexion sur l’essence de la notion l’œuvre littéraire. La question de l’ontologie de l’œuvre a fait le cas d’études postérieures et semble indissociable de tensions : entre idéalisme et réalisme (Ingarden 1983), entre postulat historique et postulat psychologique (Barthes 1963), entre immanence et transcendance (Genette 1994). Le sens de l’oeuvre littéraire, par les discords qui inervent le concept, résiste autant à la théorie qu’elle s’inscrit dans des questions sousjacentes, celles de la définition de la littérature et de la littérarité (Marghescu 2012). La question ontologique trouve une nouvelle dynamique avec l’émergence du numérique qui s’impose comme un nouveau support d’écriture et pose des questions de catégories : ce qui est appelé « littérature numérique » - ou littérature électronique (Hayles 2008), appellation sujette à débat (Vitali-Rosati 2015) -, entendue comme l’« ensemble des créations qui mettent en tension littérarité et spécificités du support numérique » (Bonnet 2017), interroge non seulement la légitimité de l’emploi de certaines notions de la théorie littéraire (entre autres celles d’hypertexte (Saemmer 2015), d’architexte (Souchier 2012) comme pivot de l’exécution du texte à l’écran, ou d’écranvains (Bonnet 2017)), mais également leur cohérence logique dans l’espace de nouvelles écritures hors-livre.

Dans la continuité de l’affaiblissement de la dimension auratique de l’oeuvre (Benjamin et Duvoy 2016), l’émergence des environnements numériques accentue la perte de repères pour l’oeuvre littéraire : ses signes distinctifs institutionnalisés (Clément 2001), ses principes définitionnels - statut (Mouralis et Mangeon 2011), instances (Genette 1994), strates (Ingarden 1983) -, ce qui invite à se questionner sur les possibilités d’une nouvelle poétique (le concept d’hyper oeuvre, Bonnet 2017) et une nouvelle matérialité de la littérarité. En tant qu’espace d’expression et d’expérimentation de l’écriture littéraire, le lieu numérique forme, par la modularité, la variabilité et l’évolutivité de son cadre d’inscription des contenus (Manovich 2001), la plasticité en somme (Théval 2018) des objets littéraires, entre littératie et littérarité ((Crouzet 2011a), (Crouzet 2011b)), uniques et inédits, pouvant apparaître comme des agents singuliers du désordre et de la diffraction (Audet 2011). Face à de tels phénomènes, la définition de l’oeuvre littéraire - telle qu’énoncée par Genette, qui, à la suite des travaux de Goodman et d’Ingarden expose ce qu’il nomme « une ontologie de l’oeuvre littéraire entre principe d’immanence et de transcendance » (1994) - ne parvient que difficilement à inclure les nouveaux objets de la littérature hors-du-livre.

genette développe une approche textocentrée pas besoin items

Reprenant la distinction de Goodman entre les arts autographiques et allographiques (1968), Genette définit la littérature comme un art allographique dans la mesure où son objet principal (ce qu’il désigne comme le texte) est de nature idéale et ne peut se concevoir que par réduction de ses manifestations matérielles. Si l’essence de l’oeuvre littéraire relève selon Genette d’une immanence idéale - elle peut être reproduite en un nombre illimité d’exemplaires tous valables (Wolterstorff 1980) -, le critique distingue plusieurs modes d’existence de type transcendant (1994, 300‑325) :

Dans ce système ontologique texto-centrée et qui, héritée d’une idéalité esthétique de l’oeuvre littéraire (Ingarden 1983), fait une abstraction de la notion sans prise en compte de la matérialité du support, des conceptions littéraires récentes, abolissant certains états de la littérature notamment par la réémergence des variantes, la volonté d’une ouverture et le caractère aléatoire, ne trouvent pas leurs structures et raisons d’être. Cet état de fait, la dimension discriminatoire de la définition actuelle de l’oeuvre littéraire - induisant une distinction entre un groupe littéraire et un groupe non littéraire - amène certains auteurs du numérique tel que François Bon à prononcer la notion obsolète (Bon, François 2003). Il semble ainsi nécessaire de repenser la définition de l’oeuvre littéraire dans une perspective d’inclusion des nouvelles écritures. Héritée d’une conception dix-neuvièmiste de l’art d’écrire, la structure de l’oeuvre littéraire genettienne perd de son pouvoir cohésif face aux créations littéraires des nouveaux médias et supports numériques, et accuse ainsi une séparation entre littérature post-numérique et littérature numérique, ce qui amène à douter de la véritable littérarité de ses objets.

Notre projet est donc de penser la littérature hors-du-livre, de l’envisager dans ses manifestations actuelles, en considérant une littérarité numérique en continuité avec les précédents médiums et non en rupture. Afin de répondre à la question ontologique de l’oeuvre littéraire, il s’agit de penser une structure opérale opérationnelle en préservant l’impossible clôture de l’oeuvre littéraire (Fraisse et Mouralis 2001) ainsi que sa naturescriptible (Barthes 2002), en refusant une perspective texto-centrée et la solution de l’idéalité. Mon hypothèse de recherche est de penser l’oeuvre littéraire comme une structure en réseau, sans hiérarchie linéaire, soit sans subordination versionnelle - philologique - ou temporelle, afin de restituer une pensée du support comme principe actif dans l’établissement d’une dynamique ontologique. L’oeuvre littéraire se manifesterait donc en tant que réseau de relations ou de correspondances (Saemmer 2007) entre les objets médiatiques qui la composent (McLuhan 1964). Cette perspective d’étude, parce qu’elle propose de concilier une approche héritée des Sciences de Information et de la Communication (SIC) et une approche poéticienne, reléve d’une « médiopoétique » (Bobillot 2016), poétique étudiant les intrications entre supports et contenus littéraires, considérant que le support et le medium de diffusion « lorsqu’il est choisi comme espace originel de publication, informe et détermine en partie la poétique du texte produit » (Bonnet 2017, 8). Cela permettra d’affirmer, non plus un cloisonnement de la notion d’oeuvre littéraire, mais son ouverture intermédiale, entre différents supports de littérarité, donc entre différentes matérialités, et versions.

5 – MÉTHODE : (rapport avec les recherches déjà faites et la documentation existante; sources théoriques et originalité de la démarche)

Pour répondre à mes questions de recherche, pour penser l’oeuvre littéraire numérique en continuation avec une ontologie de l’oeuvre littéraire, je fonderai ma réflexion sur la pensée structuraliste de Genette, en étudiant les nouvelles littérarités hors-du-livre par les théories intermédiales et les réflexions sur la matérialité du support. Ce mouvement conceptuel sera rendu possible par l’étude d’oeuvres concrètes, les oeuvres de mon corpus afin d’observer les phénomènes d’interaction ou de résistance, les processus de questionnements et de références entre oeuvres et théories.

Les théories de l’intermédialité - comprise comme herméneutique des supports - me permettent de recentrer l’attention sur la notion de matérialité du support, questionnant ainsi l’approche ontologique en réfutant une perspective texto-centrée selon laquelle l’oeuvre littéraire est « un objet verbal et écrit » (Genette 1994). La pensée intermédiale présente cette spécificité de proposer une réflexion, non plus sur des contenus, mais sur des relations, dans la mesure où elle révoque la distinction faîte entre fond et forme et s’intéresse au support en tant que tel (McLuhan 1964). Considérer qu’un contenu ne peut exister sans support d’inscription amène à penser le support comme un agent actif dans la création littéraire, donc s’inscrivant dans la dynamique ontologique (Christin 1995). Il s’agit de mener une étude des relation (ou “effets de relation” (Audet 2011)) entre objets médiatiques, matériaux permettant de véritablement répondre, à mon sens, à la question ontologique de l’oeuvre littéraire. Cette pensée de la matérialité du support rejoint notamment la théorie d’Anne-Marie Christin sur la matérialité de l’écriture, conçue comme indissociable de son support. Or, au vu de la nature du médium numérique nécessitant une approche des supports hors-livre, les théories de l’intermédialité seront adjointes à une approche issue des SIC afin d’appréhender la quadruple dimension technique, sémiotique, sociale et esthétique » (Bouchardon 2014, 95) des nouvelles écritures.

Mon corpus se compose d’oeuvres qui s’inscrivent dans une démarche intermédiale ou qui correspondent par certains aspects à une pensée intermédiale en ce qu’elles questionnent la relation au support, repensent et exploitent sa matière afin de remettre en cause une idéalité de l’oeuvre littéraire. Le choix d’une hétérogénéité des éléments de ce corpus a été fait dans l’objectif de cerner les différentes possibilités et manifestations de l’oeuvre littéraire, mais également d’éprouver le système genettien sur plusieurs objets, de le confronter à différents supports, de l’inscrire dans différents temps d’écriture. C’est pour cette raison qu’il ne s’agit pas d’étudier uniquement des oeuvres liées au support numérique : cet objet artistique combinatoire qu’est Cent mille milliards de poèmes de Raymond Queneau résiste déjà à l’ontologie genettienne en ce qu’il remet en question et même abolit la perspective texto-centrée (concevant l’oeuvre littéraire comme un texte statique), se proposant ainsi comme un hypertexte avant le numérique (Souchier 2007; Jeanneret et Souchier 2005). Opposée à la notion héritée de la culture imprimée de l’oeuvre fermée, la notion récente d’oeuvre dynamique (Audet 2011) semble s’accorder avec d’autres profils d’oeuvres numériques : l’oeuvre-projet Le Tiers Livre de François Bon et son abondance (3 000 articles depuis sa mise en ligne) et son antéchronologie aléatoire (Audet 2011) ; le blogue Fenêtre open space d’Anne Savelli et son organisation par ramification de supports (support papier, audio, vidéo) participant d’une dynamique éditoriale intermédiale. Au-delà d’une perspective de création, les projets d’édition numérique scientifique d’oeuvres déjà parues (sous format papier principalement) posent la question de la transmédiation ou celui de la remédiation : le projet de Stéphanie Dord-Crouslé, Les Dossiers Bouvard et Pécuchet, propose à l’usage de d’éditer son propre volume de l’oeuvre inachevée de Flaubert ; le projet Hyperdonat de Bruno Bureau vise à rassembler trois niveaux d’écritures (texte, commentaires, commentaires des commentaires) des Commentaires de Donat aux Comédies de Térence ; le projet Anthologie palatine de Marcello Vitali-Rosati consiste à penser cette collection d’épigrammes grecques en terme d’édition collaborative et de participation d’association référentielle. Oeuvre apparement la plus écarté du domaine littéraire au sein de mon corpus, The Pillow Book - l’adaptation cinématographique de Peter Brook de l’ouvrage Notes de chevet de Sei Shōnagon, collections de notes et impressions sur le vif de l’auteur - questionne le geste d’inscription et de disposition du littéraire dans des lieux étrangers au littéraire par les divisions ou superpositions au sein d’un même espace de plusieurs supports poétiques : la peau, l’écran, la photographie.

Repenser l’oeuvre littéraire, non en terme de critique et théorie littéraire ou esthétique mais par des théories intermédiales, permettra de considérer l’oeuvre littéraire non plus comme le résultat d’un processus antérieur et complété (culture de l’imprimé), mais en terme de mouvement de relation (culture du numérique), et en cela contribuera à la théorie littéraire.

6 – BIBLIOGRAPHIE : (maximum 5-6 pages)

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