Poésie cyberdélique : le code Say 23
Par Camille Thibodeau
Département des littératures de langue française
2104-3272
Sens public

“we seek to find the divinity within”

En 1956, le psychiatre Humphry Osmond utilise la poésie, dans une correspondance avec Aldous Huxley, pour désigner les effets des substances psychropes : “To fathom Hell or soar angelic, just take a pinch of psychedelic1.” Le néologisme - du grec ancien psychedeloun signifant “révéler l’esprit” - deviendra le qualificatif d’un mouvement marquant de la conte-culture occidentale. La révolution psychédélique représente un point tournant dans la philosophie de l’esprit, avec ses projets d’élévation cosmique et de spiritualité chimique. L’idée était d’acquérir une vision globale par l’introspection, changer le soi pour changer le monde. Paradoxalement, ses défenseurs récupèrent des symboles religieux - comme Dieu, les anges et l’Enfer - pour présenter un futur utopique et absolument nouveau.

Timothy Leary, le plus célèbre partisan de ce mouvement, décrivait le LSD comme “une technologie qui permet un déconditionnement suivi d’une reprogrammation complète du cerveau et ceci de manière consciente2.” En 1966, il déclare dans une conférence de presse : “We seek to find the divinity within. […] These ancient goals we define in the metaphor of the present3.” Il était donc envisagé, dès les début de la révolution psychédélique, qu’elle passe à un niveau supérieur : “une mutation de l’esprit sans supplément psychoactif4.”

Si le mouvement hippie voit son déclin pendant les années 70, notamment à cause des lois contre l’usage du LSD, la quête d’émancipation et de nouvelles perceptions trouve un appui dans l’ère du numérique. “La deuxième révolution psychédélique entend passer de la conscience modifiée à la conscience augmentée, en proposant une expérience directe du cyberespace en tant qu’hallucination consensuelle partagée par des millions d’opérateurs5.” Dans son projet de renversement de l’ordre, le héros cyberdélique s’arme des nouvelles technologies, de nouveaux espoirs de métamorphose… mais on peut toujours se questionner : a-t-il finalement trouvé sa nature divine ?

“quiet soul”

La cyberculture de la deuxième moitié du vingtième siècle “va modifier en profondeur notre rapport aux machines. Les premiers ordinateurs sont en effet nés de la volonté de créer un cerveau électronique6.” Alors que la science informatique s’avère potentiellement utile aux recherches en neurologie, le mouvement psychédélique connait un étonnant virage transhumaniste : la machine n’est plus un symbole du système à déconstruire, mais un outil d’émancipation qui, à l’instar des hallucinogènes, permettrait l’expansion de la conscience humaine. Jusqu’à aujourd’hui, les réseaux sociaux, l’accès aux données, ainsi que le développement de l’IA et de la RV, offrent à l’utilisateur une impression d’emprise sur le monde, une certaine liberté d’expression et de création. Or le micro-ordinateur est surtout utilisé pour écrire, alors “la métaphore en jeu derrière l’ordinateur n’est plus celle de l’imitation du cerveau, mais devient celle de l’écriture7.” L’intégration de la machine aux champs discursifs des sciences humaines soulève la possibilité du code comme comme discours, le code comme art, le code comme poésie. Des artisans du code utilisent le langage informatique à des fins littéraires, philosophiques et politiques, ce qui donne lieu à de nouvelles méditations sur le médium.

En décembre 2013, l’Université Standford présente les résultats de son premier Code Poetry Slam, avec l’ambition de révéler le potentiel poétique du langage de programmation informatique8. Sponsorisé par la Division des Littératures, Cultures et Langages, l’évènement est une initiative de Mélissa Kagen, doctorante en études allemandes, et de Kurt James Werner, gradué en théorie de la musique informatisée. Comme le rapporte Cagen, il s’agit d’une association inusitée : “Humanists don’t usually overlap with computer scientists9”. Hors de son contexte fonctionnel, le code est “extirpé de son lectorat habituel (les ordinateurs) pour s’inscrire dans la sphère littéraire et être transmis à son lectorat associé (les humains)10.” Au sein d’un établissement qui a notamment contribué à l’élaboration d’Internet, situé dans la technopole Silicon Valley, le projet permet surtout d’explorer différentes interprétations de la définition d’une poésie du code, un domaine encore peu étudié :

The slam drew online submissions from Stanford and beyond. High school students and professors, graduate students and undergraduates from engineering, computer science, music, language and literature incorporated programming concepts into poem-like forms. Some of the works were written entirely in executable code, such as Ruby and C++ languages, while others were presented in multimedia formats11.

Huit finalistes - six étudiants de Standford et deux autres - ont été retenus et invités à performer devant une audience intime, à Wallenberg Hall, le 20 novembre 2020. Deux mois plus tard, on dévoile le verdict final : “A Stanford computer scientist took top honors by synthesizing a poetic half-human, half-machine performance of the Twenty-Third Psalm12.” Il s’agit de Leslie Wu, doctorante en science informatique, avec son code-poème Say 23, réalisé à partir d’un psaume de l’Ancien Testament. Les organisateurs ont jugé que la création de Wu méritait cet honneur par son efficaticité à incorporer un grand nombre d’éléments simultanés : “While some coders programmed executable files that produced poems, others constructed stanzas using distinctive programming words and command structures. Wu did both.13

Say 23

Je cherche à explorer comment une poétique de la divinisation est articulé dans Say 23, un exemple contemporain de poésie en langage informatique :

#!/usr/bin/env ruby require ‘rubygems’ # gratitude require ‘nokogiri’ # arigato h=Nokogiri::HTML(curl http://www.biblegateway.com/passage/?search=Psalm+23&version=KJV&interface=print).css(“.text”).text.split(//) %w(Zarvox Princess Cellos).each{|v|say -v #{v} #{[9,7,9,123,9,42,55,118,104,108,6,7,100,10,95,96,86,76,120,72,106,107,63,32,42].map {|i|h[i]}.join(' ')}}

À côté des indications d’usage (l’installation de rubygems via nokogiri), Wu insère les hashtags #gratitude et #arigato, dont la valeur n’est pas fonctionnelle. La gratitude est une valeur centrale dans de nombreuses religions, elle signifie la reconnaissance du Dieu, notamment dans le christiannisme et le bouddhisme. Le deuxième hashtag, “arigato”, signifie “merci” en japonais. J’ai pu lire une affirmation de Wu, selon laquelle elle aurait choisi ce psaume particulier parce qu’il s’agit du “préféré de son père14”. Il y a donc l’hypothèse d’un poème écrit pour la gratitude envers la figure paternelle. Dans la mesure où le poème est pris en charge par l’ordinateur, avec une performance polyphonique, je me demande à qui ou à quoi pourrait réfèrer cette figure.

Le lien html inséré dans le code donne accès au psaume 23, traditionnellement attribué au roi David, qui décrit Dieu comme son berger :

23 The Lord is my shepherd; I shall not want. 2 He maketh me to lie down in green pastures: he leadeth me beside the still waters. 3 He restoreth my soul: he leadeth me in the paths of righteousness for his name’s sake. 4 Yea, though I walk through the valley of the shadow of death, I will fear no evil: for thou art with me; thy rod and thy staff they comfort me. 5 Thou preparest a table before me in the presence of mine enemies: thou anointest my head with oil; my cup runneth over. 6 Surely goodness and mercy shall follow me all the days of my life: and I will dwell in the house of the Lord for ever.

À mon avis, c’est au moment de la lecture du code par l’ordinateur que se déploie la beauté du code. L’approche esthétique de Wu semble prioriser la séduction de l’ouïe avant la compréhension du sens : “I wanted to challenge the notions of what to most people is a foreign language. If you don’t speak a foreign language and you hear a poem, you can still hear beauty15.” Comme je suis novice en la matière, je n’avais abolsument rien compris à cette écriture codée avant de voir le vidéo de sa performance. Puis j’ai réalisé que la série de numéros à la fin du code correspond à l’algorithme qui fait l’ordre des mots, ciblés dans le psaume traditionnel et réatirculés dans le résultat output. Il me manque peut-être une oreille ou quelques notions pour saisir la totalité de l’articulation, mais voilà ce que j’ai réussi à entendre : “my lord my house my soul […] I surely love the lord my shepherd […] dwell in goodness and quiet soul.”

Sur son profil GitHub, Wu donne des indications très précises pour celui ou celle qui voudrait performer le code en tant que slam. Mais ce qui m’intéresse ici, c’est la mise en scène présentée lors de la finale du concours à Wallenberg Hall :

Wu commence par faire la lecture de son poème en langage Ruby. En même temps, elle écrit le code sur son portable. Ensuite, elle déclenche le programme, qui télécharge le psaume 23. Le code réorganise les mots sélectionnés, assignés à des fréquences audios précises. L’ordinateur récite alors le psaume reconstruit, trois fois de suite, avec trois voix différentes. La première voix est typiquement “robotique”, plutôt froide et sans musicalité. La deuxième ressemble à une voix humaine (j’ai d’abord cru à une intervention live de Wu, mais il s’agit d’une voix préenregistrée). Finalement, la troisième voix a le même timbre que la première, mais la tonalité est mélodieuse, les mots sont chantés, à la manière d’un hymne qui m’a rappelé un chant d’église.

Si le psaume traditionnel est attribué au roi David, à qui appartient les différentes voix entendues lors de cette performance ? Que devient le roi, le berger, le père ? C’est une performance cyborg qui me donne l’impression d’un dialogue répétitif. Entre Leslie Wu alias Zarvox Princess Cellos, son ordinateur et les possibilités d’incarnations symboliques, l’attribution de la parole est ambigüe. L’auteure décrit sa démarche comme une cocréation : “I wanted to create this performance that was like the author summoning the poem. My computer was expressing its take on the psalm. It was literally sing-songing it16.” L’initiative de Wu aurait été prise en charge par l’ordinateur, comme si ce dernier avait “décidé” de chanter.

Les premiers mots du psaume original sont “The lord is my sherphred. I shall not want.” Que ce soit le roi qui s’adresse au seigneur berger, la machine qui s’adresse à l’être humain ou l’inverse, la reconnaissance de l’autorité est suivie d’un refus. Dans le cas de Say 23, l’interpétation hybride du texte soutend l’interdépendance ou l’interdivinisation : un culte qui tourne en rond, l’impossibilité de l’émancipation.

“and I will dwell in the house of the Lord for ever”

Quelle entropie a permis la révolution cyberdélique ? Si la personne qui sait lire et écrire le code acquiert un certain pouvoir de pertubation, l’idée de s’afranchir du réel au moyen des outils et des environnements numériques issus du réel me semble discordante. N’oublions pas que le mouvements hippie et sa sous-culture cyberdélique se fondent sur la prescience d’une utopie, où l’effort relève moins de l’action que d’un changement de perception. C’est une fuite virtuelle, une illusion partagée. “La poésie écrite en code «rend visible», en utilisant les formes de son époque informatisée : [elle] se représente elle-même dans l’utilisation du langage qui lui permet d’apparaître sur un écran d’ordinateur et qui, somme toute, parle du monde contemporain en l’incarnant par le biais de ses codes17.” Bouleverser les codes culturels au moyen du code informatique, c’est moins la création d’un nouveau monde que la récupération de structures archaiques à travers une nouvelle dimension : le chemin vers une technoreligion. Si certaines formes de pouvoir sont aujourd’hui en déplacement (le développement d’une algocratie18, l’influence politique des réseaux sociaux) je ne suis pas sûre que la conscience et la liberté individuelle sont pour autant augmentées. Dans une volonté de « reprogrammation » des esprits, on reproduit les mêmes patterns culturels, des inégalités sociales au culte religieux. Quand l’homme image de Dieu crée la machine image de l’homme, on ne sait plus trop dans quel coin du champ se trouve le berger. Les métaphores divines n’ont peut-être plus le même pouvoir traditionnel, mais elles n’ont pas perdu en popularité. Dieu demeure un point de repère, notamment dans le langage courant, dans la littérature contre-culturelle et dans des essais contemporains sur le développement de l’IA. Il incarne la voie tracée, l’origine du monde, la première question. Toujours revenir à la dynamique de la dévotion semble être un pattern de la pensée humaine, malgré les inventions, les progrès techniques et les révolutions idéologiques. Une contre-culture peut-elle déconstruire des codes culturels qui ressemblent à des processus de codage neuronal tellement ils sont encrés dans l’imaginaire ? Un dogme peut être abattu par un dogme plus séduisant. Du psychédélique au cyberdélique, de la conception dualiste de l’âme captive à la création de la machine intelligente, le tourment reste le même : il faut aller plus loin, transcender des limites physiologiques de la condition humaine.

“how could you do this to me ?”

La page head.htm créée par Alan Sondheim n’affiche rien sauf cette question. Elle ne mène nulle part à première vue, mais en lisant le code-source, on trouve un lien qui mène vers une autre page, tail.htm, qui affiche un texte plus long :

trying to reach you to tell you that i’m selfish, that there’s nothing left to me, that there’s nothing that goes on between us, you’re writing me into empty air, you’re pretending. and that i’m very very selfish and very very bad and there’s nothing more but this badness. and that i don’t know as much as you think, i couldn’t possibly know that much, and i’m not an answer for you […] and how could you do this to me, how could you be so insincere. the door opens, closes, there’s not really a door, nothing but the creak of a program. […] i want to be your lie, fall into me.

Artiste et théoricien du cyberspace, Sondheim décrit sa pratique d’écriture comme “un dialogue permanent avec la machine dans un environnement logiciel”. Son intention est de “faire émerger la conscience du code dans le texte19”. Dans l’exemple précédent – de head à tail – la navigation hypertextuelle est transformée en “serpent qui se mord la queue20.” Ce qui semblait être un cul-de-sac trouve une sortie dans le code caché, mais on tombe sur un deuxième texte écrit à la première personne, dont le propos révèle finalement une impasse encore plus brutale : “je” s’empare du lecteur pour lui ôter tout espoir de trouver ici une réponse. On pourrait croire à la voix de la machine qui s’adresse à l’auteur-lecteur du code, annulant toute valeur à cette relation, soulignant le vide, l’illusion, le piège qu’elle représente. Dans une autre envolée, on pourrait croire à la voix de Dieu qui vient désenchanter le fidèle.

Si une deuxième génération de hippies a pu voir le progrès technique comme la condition de l’utopie, la fusion homme-machine comme une réponse, Soudheim présente un point de vue typique de la désillusion post-moderne, où quête de sens signifie cercle vicieux. Dans le cas Say 23, selon ma lecture, il s’agirait moins de l’expression d’une thèse radicale qu’une mise en scène de l’éternel travail philosophique. Les choix de Leslie Wu - utiliser le psaume du dieu berger, partager avec l’ordinateur une performance du code itérative - soulèvent un conflit, un écho entre l’esprit humain et la supposée concience de la machine. Cette poétique cyborg, telle une métaphore de la ressemblance ou de la confrontation, demande qui contrôle la création. La performance complique l’attribution du discours et cela évoque l’hypothèse de l’interdépendance : une réponse peu satisfaisante, car nous voulons savoir qui est le créateur. Cette reconnaissance semble relever de l’essentiel. Et peut-être que penser notre cerveau revient à récréer la création, faire miroiter Dieu ou l’absence de réponse, à l’infini.

“maybe my cup overflows”

En guise de conclusion, je copie-colle ici l’échange que j’ai eu via courriel avec Leslie Wu, le 12 décembre 2020 :

À : lwu2@stanfordalumni.org

Cc : camille.thibodeau@umontreal.ca

Objet : maybe my cup overflows

Hello Mrs Wu,

I found your Say 23 lately and I am intrigued about your poetic choices, even more since I read that you choose this particular psalm because it was your father’s favorite. To be quick, I study literature, digital culture and code poetry in Université de Montréal. I’m now reflecting on who’s king and who’s god in your cyborg perfomance, and I have one question : who’s your father ?

Camille Thibodeau

À : camille.thibodeau@umontreal.ca

Cc : lwu2@stanfordalumni.org

Rép : maybe my cup overflows

Hello Camille Thibodeau,

My father was an immigrant physician (son of a minister) who studied more than a few languages but not quite the digital tones of his acoustic pacemaker.

Does that help :)

Leslie

À : lwu2@stanfordalumni.org

Cc : camille.thibodeau@umontreal.ca

Rép : Rép : maybe my cup overflows

Hello Leslie,

No but I thank you :)

Camille

Bibliographie

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Dehut, Julien. s. d. « En finir avec Word ! Pour une analyse des enjeux relatifs aux traitements de texte et à leur utilisation ». Billet. L’Atelier des Savoirs. Consulté le 14 décembre 2020. https://eriac.hypotheses.org/80.
Dionne, Charles. 2015. « Code is Poetry ». Cahier ReMix 5 (Littérature et résonnances médiatiques : nouveaux supports, nouveaux imaginaires). http://oic.uqam.ca/fr/remix/code-is-poetry-slogan-de-wordpress.
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Lage, Mariana. 2013. « First Stanford code poetry slam reveals the literary side of computer code ». Stanford University. http://news.stanford.edu/news/2013/december/code-poetry-slam-122013.html.
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Paloque-Bergès, Camille. 2009. Poétique des codes sur le réseau informatique. Paris: Editions des archives contemporaines.
Renucci, Franck, et Hervé Zénouda. 2014. « Les racines psychédéliques des environnements de réalités virtuelles ». Interfaces numériques 3 (1):115‑31. https://doi.org/10.3166/rin.3.115-131.
Turner, Fred. 2008. « From Counterculture to Cyberculture: Stewart Brand, the Whole Earth Network, and the Rise of Digital Utopianism. Chicago: University of Chicago Press, 2006. 327p. alk. paper, $29 (ISBN 0226817415). LC 2005-34149. ». College & Research Libraries 69 (1):91‑92. https://doi.org/10.5860/crl.69.1.91.
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  1. Humphry Osmond, Psychedelic Prophets : The Letters of Aldous Huxley and Humphry Osmond↩︎

  2. Timothy Leary, cité dans "Les racines psychédéliques des environnements de réalités virtuelles", p.2.↩︎

  3. Timothy Leary, cité dans "L’héritage de la révolution psychédélique à l’ère des paradis électroniques et des cyberdépendances", p.8.↩︎

  4. Ibid.↩︎

  5. Michaël La Chance, "L’héritage de la révolution psychédélique à l’ère des paradis électroniques et des cyberdépendances", p.6.↩︎

  6. Julien Dehut, "En finir avec Word !".↩︎

  7. Ibid.↩︎

  8. “First Stanford code poetry slam reveals the literary side of computer code” (December 27, 2013).↩︎

  9. Mélissa Kagen, cité dans "Algorithms meet art at Code Poetry Slam held at Stanford" (December 18, 2013).↩︎

  10. Charles Dionne, "Code is Poetry".↩︎

  11. “First Stanford code poetry slam reveals the literary side of computer code” (December 27, 2013).↩︎

  12. "Algorithms meet art at Code Poetry Slam held at Stanford" (December 18, 2013).↩︎

  13. Ibid.↩︎

  14. Ibid.↩︎

  15. Leslie Wu, citée dans Ibid.↩︎

  16. Ibid.↩︎

  17. Charles Dionne, "Code is Poetry".↩︎

  18. John Danaher, “The threath of algocracy”.↩︎

  19. Camille Paloque-Bergès, Poétique des codes sur le réseau informatique, p.141.↩︎

  20. Ibid.↩︎