10 - Éric Normand + Tour de Bras
L’avant-poste
Éric Normand
Sylvain Aubé
Département des littératures de langue française
2104-3272
Sens public

Éric Normand par Cédric Bouillon

SA : Je suis aujourd’hui avec Éric Normand, fondateur de l’étiquette de disque Tour de Bras, originaire de Rimouski1. Tu fais le tour du monde en ce moment ?

EN : Ouais, on peut le dire… Il reste des lieux non visités ! (rires)

SA : Aujourd’hui, tu joues aux Rencontres de Musiques Spontanées2. C’est la 28e édition ?

EN : Oui ! C’est la 28e édition… quatorzième année donc, puisqu’on en fait deux par année. On finit à Rimouski et on enchaîne avec Montréal et Québec. Parfois il y a d’autres villes. On a fait L’Isle-Verte aussi. Et on essaie de développer vers Sherbrooke où il se passe aussi très peu de choses en musique, malheureusement.

EXTRAIT 1
Interprètes: Xavier Charles (clarinette) / Michel F Côté (batterie) / Franz Hautzinger (trompette) / Philippe Lauzier (clarinette basse) / Éric Normand (basse électrique)
Titre: Alaplasse
Album: Torche ! (Tour de bras, 2017)

Les Rencontres de musiques spontanées

SA : Peux-tu nous dire comment tout ça a commencé ? Je vois que tu as des parutions depuis 2010. Est-ce que tu en faisais avant ?

EN : Avant on ne faisait pas beaucoup de disques, mais on faisait des concerts, depuis 2004 à peu près. Jean-Luc Guillonet3 avait d’ailleurs été notre premier concert en 2004, et on a voulu le faire revenir maintenant.
L’idée c’est que moi j’étais à Montréal avant, un bout, puis à cette époque-là je connaissais Ambiances Magnétiques°, j’aimais cette musique-là, et quand j’ai bougé vers Rimouski, je me suis retrouvé là-bas à un moment où il ne se passait pas grand-chose au niveau de la diffusion de musique « autre ». Il y a eu un petit moment un organisme qui s’appelait GRIMACE4, qui était un truc de musique contemporaine. Ça s’est arrêté. Je me suis dit : si je veux faire ma musique où j’habite, je vais commencer à faire des concerts. Mais je ne voulais pas être le seul représentant, alors je me suis dit que j’allais faire venir ce qui se passe à Montréal aussi. Je vais essayer de faire découvrir aux gens de la région ces musiques-là. C’est ça qui a mené à la création des Rencontres de Musiques Spontanées. Rapidement, on a invité Jean Derome5, Martin Tétreault6, des gens comme ça, des gens dont je connaissais la musique et qui étaient à Montréal, donc c’était facile. Et puis rapidement j’ai eu envie de pousser le truc. Je trouvais aussi qu’à l’époque, la musique d’improvisation° il y en avait encore, mais tout le monde essayait de se diversifier. Ambiances Magnétiques allait plutôt vers la musique contemporaine, ils se sont mis à intégrer des gens comme Tim Brady7. Et de l’autre côté, à Victoriaville°, il y avait de plus en plus du rock, et de moins en moins de musique d’improvisation, purement. Je voulais défendre ça et inviter des gens d’Europe et d’ailleurs qu’on n’entend jamais ici, et que leur travail ressemble pas du tout non plus à ce qui se faisait à Montréal. Pis rapidement on a compris qu’on faisait forcément de la musique différente en étant en dehors des cercles d’influences, des milieux, et on a cultivé ça. On a dit « tout est possible si on part de rien », comme disait John Cage8.

SA : Je lisais le livre de Réjean Beaucage, qui fait l’historique du Festival de Victoriaville (FIMAV). Avez-vous été tenté de faire un équivalent de « Victo » à Rimouski ?

EN : Non, on a jamais eu cette approche-là. Parce que « Victo », c’est un festival, c’est très ambitieux. C’est un gros événement qui coûte très cher, avec des grosses scènes, des équipes techniques. Nous c’est un peu le contraire, c’est un truc de proximité, on fait des trucs dans les maisons, dans des salons. 80% des concerts sont sans amplification. On travaille plutôt à échelle humaine, on est le contraire d’un festival, c’est pour ça qu’on ne voulait pas s’appeler « festival », on est allé vers le mot « rencontres », ce qui est somme toute central dans ce qu’on fait. Maintenant, les dernières éditions, on l’appelle seulement RMS, parce que la musique spontanée, on ne fait pas que ça… On fait de l’électroacoustique°, de la composition°, on essaie d’être très large, puis d’aller autant dans les pratiques qui viennent des pratiques populaires, comme certaines formes de noise°, qui sont plus liés à la descendance du rock ou du jazz. On essaie d’ouvrir au plus large, puis de créer aussi des rencontres entre des gens de différents milieux.

EXTRAIT 2
Interprètes: GGRIL (Grand Groupe Régional d’Improvisation Libérée)
Titre: Sharp-Eyed Gods (composition de John Butcher)
Album: Façons (Tour de bras, 2019)

Le GGRIL par Marie-Pierre Morin

Le super-groupe

SA : Je vois que tu es aujourd’hui avec le GGRIL9, un super-groupe. Est-ce que tout le monde habite à Rimouski ?

EN : Oui, dans le GGRIL il y a deux personnes de Québec, les autres sont de Rimouski. C’est une version réduite ce soir, pour différentes raisons. Le groupe est de plus en plus actif, et ce n’est pas tout le monde qui peut y être.

SA : 10 personnes ?

EN : On est onze aujourd’hui ! Tandis qu’habituellement on est plutôt seize ! Pis ça a été jusqu’à 22, dans certains concerts.

SA : J’avais vu le GGRIL à la Vitrola10 l’an passé.

EN : À la Vitrola on devait être quinze, ou seize.

SA : Ce qui est impressionnant quand on vous voit pour une première fois.

EN : Non seulement on est beaucoup, mais on est des gens qui viennent de backgrounds très différents. Il y a des gens formés en musique classique, des gens qui sont formés en jazz, des gens qui sont autodidactes, des gens qui sont soit de niveau très avancé, ou des gens qui ne font rien comme il faut… C’est mes préférés en fait !
Robert Marcel Lepage11 disait « Je n’ai jamais rien fait comme il faut ! Mais j’ai su m’entourer des bonnes personnes ».. .pis les gens que je préfère, c’est les gens qui essaient de marcher à côté du trottoir (rires).

SA : Excellent ! Vous avez un nouveau disque, Façons12, avec des compositions du groupe ?

EN : Oui depuis quelques années on fait des commandes°. On en fait énormément, je dirais qu’on en fait 25 ou 30 commandes à des compositeurs, autant à des compositeurs canadiens qu’étrangers. Il y en a plein qu’on a joué une fois, d’autres qu’on a joué quelques fois. On a décidé d’entreprendre une publication, de se mettre à sortir au moins un disque par année de tout ça. On vient d’avoir un financement, une réponse pour faire un CD triple l’année prochaine, avec plein de compositions de musiciens canadiens surtout, dont Jean Derome, Joane Hétu13, Robert Marcel Lepage, etc. On est très content de ça, parce que Jean nous a fait une pièce complètement « flyée » où on joue tous de la guitare acoustique. 16 guitares acoustiques, c’est assez joli !

SA : C’est comme Glenn Branca14, donc, mais avec aucune guitare électrique, juste de la guitare acoustique !

EN : Ouain. Que des accords superposés. C’est pas mal ! (rires)

SA : Intrigant ! J’ai hâte d’entendre ça !

EXTRAIT 3
Interprètes: Collectif
Titre: Rowetor 3
Album: Rowetor 3 + 4

Le groupe Batailles à Victoriaville, par Sébastien Rabouin

Historique du label

SA : Au niveau du label Tour de bras, est-ce que ça fait aussi longtemps que les concerts ?

EN : Pas tout à fait parce qu’au début, on a fait quelques albums qui étaient seulement des enregistrements des concerts qui avait eu lieu à Rimouski, comme le duo Jean Derome et Lê Quan Ninh15, des projets comme ça, des concerts qu’on produisait et où on disait « oh c’est bon ! On va le sortir ! ». Puis de fil en aiguille, on s’est rendu compte que c’était peut-être plus profitable d’encourager les artistes, de travailler avec eux autour de projets d’albums qui ne sont pas forcément des live16. On a eu beaucoup.

SA : Il y a eu Hélène Prévost17, Martin Tétreault + Éric Dorion18, et d’autres…

EN : Oui ! Parce que veut, veut pas, les labels disparaissent aussi.

SA : Ça n’a pas une espérance de vie très longue un label en musique expérimentale…

EN : Non. Donc on a voulu travailler avec des musiciens qu’on appréciait, Pierre-Yves Martel19 et des gens comme ça qui sont très productifs, et puis on a fait des albums avec eux. Aussi avec des Européens, des Américains, toute sorte de monde… Je suis très sollicité maintenant pour le label. Moi ça me fait plaisir, j’essaie d’être sélectif aussi. J’ai travaillé beaucoup avec Michel F. Côté20 dont j’aime beaucoup le travail. On fait toutes les productions des gens qui gravitent autour de Tour de Bras et Rimouski, puis mes propres projets aussi.

SA : Vous êtes rendus à combien de parutions ? Plus d’une centaine ?

EN : Non… On a fait 36 CDs je pense, 3 ou 4 vinyles, des cassettes, des albums en digital (numérique). Au total, c’est une cinquantaine d’albums.

Extrait 4
Interprètes: Éric Normand Quintet
Titre: Lignes
Album: Mattempa (Tour de bras, 2016)

Pratique personnelle (à la basse)

SA : Puis toi, ta pratique personnelle, c’est la basse électrique principalement ?

EN : La basse électrique, oui.

SA : Tu as des albums solos, puis des duos, avec Philippe Lauzier21, par exemple ?

EN : J’ai beaucoup de duos ! Quelque chose que j’ai trouvé, et qui marche, ce sont des duos avec des souffleurs (des instruments à vent). Donc un duo avec Philippe Lauzier, un duo avec Jim Denley22, on a 2 albums. Puis un duo avec Xavier Charles23, dont on sort le premier album très bientôt sur un label slovène, ce qui est assez cool ! J’ai aussi un projet de folk avec Arthur Bull qui s’appelle les Surruralists24. Ensuite de ça j’ai quelques trios, je commence à travailler sur des idées de trio. Des formules plus conventionnelles, entre guillemets, tel piano, basse, batterie, ou des choses comme ça. Mais c’est encore en travail. Un solo j’en ai fait un, mais il est discontinué, je ne l’aime plus tellement. Donc c’est quelque chose que je vais sûrement refaire prochainement, un solo.

SA : Tu chantes aussi ? Un autre projet !

EN : Oui. Je fais des chansons. J’essaie de faire ça différemment à chaque fois25.

Chaque album c’est complètement différent. Le premier c’est tout croche, le deuxième c’est plutôt rock. Et là je travaille sur un nouveau qui est plus atmosphérique… Qui touche les atmosphères de David Sylvian.

SA : Donc ce n’était pas un one off, ça continue ?

EN : Non, c’est quelque chose qui m’intéresse de faire de la chanson. Moi, j’aime faire de tout. Je compose aussi, je fais des pièces pour Quasar26, j’ai fait des pièces aussi pour violoncelle solo. Je travaille une compo pour des Japonais, un truc complètement fou avec deux mandolines, guitare électrique et piano à une main !

SA : Étonnant ! (rires)

Extrait 5
Interprètes: Éric Normand / Jim Denley
Titre: O I
Album: Normand/Denley – Plant vol. 2

Éric Normand par Catherine S. Massicotte

Influences

SA : Quand tu as commencé, il y a 20 ans, étais-tu plutôt du côté des musiques métal ? Punk ? Du genre « guitare, basse, drum » ?

EN : J’étais plutôt côté punk. Mais free jazz aussi. J’ai commencé à jouer de la batterie.

SA : Moi ça m’a pris du temps à trouver ces musiques-là ! Ce sont des groupes comme Sonic Youth27 qui m’ont aidé à trouver ces musiques.

EN : Ça peut paraître étonnant, mais moi c’était plutôt des groupes comme Dead Kennedys, Fishbone…

SA : Crass28 ?

EN : Oui, Crass et les choses comme ça qui m’ont donné le goût d’une musique un peu plus extrême. D’une autre façon, par l’énergie…
Découlant de ça, je me suis intéressé quand même assez jeune à des trucs comme Boredoms29… Pis aussi au free jazz. J’ai eu la chance assez jeune d’acheter des disques de jazz.
Un ami m’a dit si tu veux découvrir le jazz, c’est Miles Davis, John Coltrane… Pis là j’avais acheté Kind of Blue, pis Stellar Regions de John Coltrane.
Kind of Blue j’ai haï ça, c’est pas nommable ! Je trouvais ça complètement pépère.

SA : On est loin du free jazz quand même…

EN : Mais Coltrane ça a été un choc. Adolescent, ça été comme… « ok ! »
Rapidement je me suis mis à fouiller ça, puis acheter des vinyles de jazz… qui à l’époque coûtait beaucoup moins cher ! (rires) Donc ma collection qui m’a couté 100 dollars, aujourd’hui doit valoir pas mal plus !
Dans ce temps-là tu trouvais un disque de Sonny Sharrock personne le voulait…
Mais j’essaie de continuer dans cette veine-là. J’écoute ce qui est uncool. Maintenant quand je vais dans des magasins pour acheter des disques de musique jazz, j’aime bien mieux acheter Arthur Blythe à 3$ plutôt qu’acheter Ornette Coleman à 35$.

SA : Au niveau de la musique actuelle, quels sont les premiers musiciens que tu as croisés et avec qui tu travailles encore aujourd’hui ?

EN : Les Granules30 ! J’ai vu Les Granules à Radio-Canada, à la télévision, je pense que c’est 1992, j’étais ado.

SA : Est-ce que c’était Hélène Prévost ?

EN : Non, c’était un truc de télé. Mais après ça, concernant Hélène Prévost, j’écoutais religieusement son émission, le Navire Night31… pis c’est là que j’ai découvert presque tout de cette musique-là ! Je vivais en région, je n’avais pas des disquaires pour trouver ça. C’était Radio-Canada. J’enregistrais ça sur ma machine à bobines analogue, le Navire Night, pis je réécoutais ça.
Mais oui, ça a été Jean Derome, Michel F. Côté, René Lussier… ça a été mes découvertes au début, pis rapidement j’ai « trippé » là-dessus, et je me suis mis à acheter tous les disques d’Ambiances Magnétiques frénétiquement ! (rires)

EXTRAIT 6
Interprète: René Lussier / Robert Marcel Lepage / Quatuor Bozzini
Titre: Comment maigrir grâce à la guitare électrique
Album: Chants et danses du monde inanimé (Vol. III)… with strings –
(Tour de bras, 2016)

Éric Normand par Catherine S. Massicotte

La question “off”

SA : Y’a-t-il une question qu’on t’ait jamais posée, en entrevue, et que tu aimerais qu’on te pose ? Quelque chose qui n’est pas relié à la musique.

EN : (rires) c’est une très bonne question ! Mais s’il y a quelque chose dont on ne me parle jamais, c’est du fait que j’ai étudié la littérature, jusqu’à 25 ans, je n’étais pas du tout dans la musique. J’ai joué de la batterie dans les groupes de punk et tout ça, mais…

SA : C’est drôle, pour ton disque Gaspé-Mattempa32, c’est un livre qui est l’inspiration. Un livre qui est extrêmement rare, un livre que j’essaie de trouver, qui n’est plus édité en ce moment ?

EN : Non, depuis que Lanctôt a vendu sa maison d’édition33.

Jacques Ferron34 c’est mon mentor, à quelque part. J’ai fait une maîtrise sur la poésie québécoise contemporaine, sur Roger DesRoches*, Normand Bellefeuille, ces gens-là35. Et puis j’étais fou de Ferron ! J’ai plus de livres de Ferron qu’il en a publié, je pense ! J’ai toutes les correspondances. Et ça fait partie de mon imaginaire.

Et puis aussi j’étais fou d’Italo Calvino, Georges Perec, Raymond Queneau, ces trucs-là. Pis pour moi tout ça c’est plus important je pense que la musique, dans mon influence comme créateur, dans ma façon de composer aujourd’hui, il y a plus de Perec que de Morton Feldman36. Même si j’adore Morton Feldman! Mais je pense que c’est ça qui a fondé ma façon de créer. Ça pis Jean-Luc Godard… pour le montage ! (rires)

D’ailleurs je déteste le cinéma ! Mais j’adore Jean-Luc Godard, et Gilles Groulx37.

Mais sinon je ne suis vraiment pas un connaissant de cinéma. Mais il y a des artistes comme ça qui ont changé ma façon de voir le temps.

Juin 2019


  1. Rimouski est une ville de 50 000 habitants située à 540 km au nord-est de Montréal.↩︎

  2. Les rencontres de Musiques Spontanées sont un événement annuel fondé par Éric Normand.↩︎

  3. Musicien français spécialisé en musiques improvisées. Profil sur actuellecd.com.↩︎

  4. GRIMACE : Groupe de Recherche et d’Interprétation de la Musique Actuelle Canadienne et Étrangère, organisme de Rimouski dont je n’ai pas trouvé de traces sur Internet.↩︎

  5. Figure de proue de la musique de création québécoise, actif depuis 1970, le compositeur, multi-instrumentiste et idéateur Jean Derome est aussi lié à Ambiances Magnétiques, dont il est le cofondateur.↩︎

  6. Martin Tétreault, figure importante de la scène underground montréalaise, spécialiste du courant turntablism, c’est-à-dire l’utilisation expérimentale de tourne-disques.↩︎

  7. Tim Brady, compositeur publié sur Ambiances Magnétiques, connu pour son jeu de guitare en musique contemporaine.↩︎

  8. John Cage : une des principales références en composition et en musique contemporaine, surtout actif dans les années 50 et 60, connu du grand public pour ses compositions sur le silence, mais aussi pour son utilisation du hasard dans la composition.↩︎

  9. Le GGRIL ou Grand Groupe Régional d’Improvisation Libérée est un collectif de musique expérimentale situé à Rimouski, auquel participe Éric Normand.↩︎

  10. Salle de concert de petite taille située sur la rue Saint-Laurent à Montréal, fondée par les mêmes propriétaires que la Sala Rossa et la Casa del Popolo. Cette salle a fermé pendant la pandémie en 2020.↩︎

  11. Robert Marcel Lepage. Musicien improvisateur, notamment connu pour ses trames sonores en danse, théâtre et cinéma. Profil sur la SMCQ. https://robertmarcellepage.bandcamp.com/ ↩︎

  12. Page de l’album↩︎

  13. Joane Hétu, improvisatrice montréalaise active depuis plus de 30 ans sur la scène montréalaise. Elle dirige présentement les étiquettes Ambiances Magnétique et Mikroclimat. Elle est également fondatrice et directrice de la maison de disque DAME (Distributions Ambiances Magnétiques Etcetera) et codirectrice artistique de Productions SuperMusique. Aussi citée aux épisodes 6 et 9.↩︎

  14. Glenn Branca. Musicien américain connu pour ses orchestres de guitares électriques, dont certains avec plus de 100 musiciens en simultané, et pour ses harmonies microtonales ou dissonantes. Une influence majeure sur le groupe Sonic Youth à ses débuts.↩︎

  15. Lê Quan Ninh, percussionniste montréalais en musique contemporaine. L’album en question peut être écouté ici : Fléchettes, Jean Derome et Lé Quan Ninh, Tour de bras, 2010.↩︎

  16. Enregistrement en spectacle.↩︎

  17. Hélène Prévost, voir l’épisode 2.↩︎

  18. Éric Dorion, voir l’épisode 5.↩︎

  19. Pierre-Yves Martel, musicien montréalais et improvisateur.↩︎

  20. Michel F. Côté (25) Compositeur et musicien multi-instrumentiste québécois né en 1958.↩︎

  21. Philippe Lauzier, voir l’épisode 16.↩︎

  22. Jim Denley, musicien improvisateur australien ayant connu une longue carrière, et qui joue souvent avec Éric Normand sous le nom de “Plant”.↩︎

  23. Xavier Charles, musicien français et collaborateur fréquent d’Éric Normand. Page de l’album↩︎

  24. Les Surruralists, duo avec Arthur Bull et Éric Normand. Page de l’album↩︎

  25. Bravades et Avant-Garde-Robe sont deux albums chantés d’Éric Normand. Ce dernier album inclut une reprise de Ricet Barrier, personnage singulier de la chanson française.↩︎

  26. Quasar, quatuor de saxophones montréalais en musique contemporaine.↩︎

  27. Influences pour toute une génération de musiciens, les groupes Sonic Youth, Dead Kennedys et Fishbone sont des groupes américains alternatifs actifs dans les années 80 et 90.↩︎

  28. Groupe de musique anarchiste britannique légendaire, dont les paroles sont devenues le manifeste et la référence commune d’une grande partie du milieu punk. Voir le film There is no Autority but Yourself.↩︎

  29. Groupe japonais de musique noise et expérimentale qui a connu une carrière internationale.↩︎

  30. Les Granules est duo formé par Jean Derome et René Lussier, qui travaillent ensemble depuis 1978 en tant que compositeurs, interprètes, improvisateurs et hommes-orchestres.↩︎

  31. Navire Night est une émission de radio diffusée les dimanches soirs à Radio-Canada et ayant eu un impact sur plusieurs musiciens. Aussi cité à l’épisode 2 avec Hélène Prévost, qui en était l’animatrice.↩︎

  32. Mattempa, disque d’improvisation enregistré en forêt, inspiré du livre aujourd’hui introuvable Gaspé-Mattempa de Jacques Ferron. Le “Mattempa” est, dans les contes, le souffle du diable transposé dans le sifflement des arbres dans le vent.↩︎

  33. Référence à Jacques Lanctôt, felquiste et éditeur des œuvres de Ferron. Article de la revue Nuit Blanche.↩︎

  34. Jacques Ferron, écrivain québécois ayant fait paraître plusieurs ouvrages dans le style du réalisme fantastique, notamment L’Amélanchier.↩︎

  35. Poètes québécois, liés notamment à la maison d’édition Les Herbes Rouges dans les années 60 et 70.↩︎

  36. Morton Feldman, musicien américain en musique contemporaine, dont la carrière est liée à celle de John Cage.↩︎

  37. Gilles Groulx. Réalisateur du film Le Chat dans le Sac, avec Claude Godbout et Barbara Ulrich. https://www.onf.ca/film/chat_dans_le_sac/ Pour l’anecdote, ce film comportait une trame sonore avec des enregistrements inédits de Coltrane, qui ont été réédités en 2017. Source.↩︎