Les petites mains de l’édition. Réflexions pour des espaces éditoriaux numériques plus inclusifs

Texte

Je tiens à remercier les organisatrices et organisateurs pour cette occasion de partage et de discussion et aussi la Chaire de recherche du Canada sur les écritures numériques (et toutes les personnes qui y sont associées) qui participe, parfois sans le savoir, à mes recherches.


Je voulais présenter ici une réflexion en cours qui est issu d’un post que j’ai publié sur mon site en septembre dernier intitulé « Manifeste des petites mains ».

Depuis la publication de ce post, peut-être par déformation ou mono/manomanie, je ne cesse d’entendre l’expression dans des discussions, des présentations. Ce n’est pas si étonnant tant il semble que le sujet des travailleurs et travailleuses invisibles et passés sous silence est une question actuelle : ce qui pouvait paraître être une question traitée par les approches davantage liées à l’anthropologie ou aux sciences sociales est adressé aujourd’hui avec peut-être plus d’évidence dans les humanités, notamment numériques. Et pour adresser la question des mains invisibilisées et souvent insoupçonnées prises dans les rouages de la production de connaissance, la formule des petites mains revient comme un refrain. D’où la question qui a été à l’origine du Manifeste :

Qu’elles sont donc ces petites mains qui trottent dans les têtes des chercheur·e·s ?


Au XIXe siècle « les petites mains » désignait un grade dans l’organisation des ateliers de couture : sous les ordres des premières mains, les petites mains exécutaient des tâches de tissage. Aussi appelées cousettes, ces ouvrières dans le tissu étaient alors résumées à leurs mains pour signifier les opérations répétitives mais aussi méticuleuses, précises qu’elles devaient effectuer.

On retrouve cette expression aujourd’hui dans pratiquement tout les corps de métiers qui impliquent un travail manuel : et, il faut le préciser, elle n’est pas péjorative en tant que telle, dans le milieu culinaire par exemple, être une petite main est au contraire considéré encore aujourd’hui comme une qualité.


[Mais dans les humanités et dans le monde éditorial, sa valeur est plus ambiguë voir connotée. Et c’est peut-être égalemet dû à un imaginaire littéraire, ou plus généralement artistique sur lequel j’aurai l’occasion de revenir rapidemment, puisque en littérature on retrouve l’expression pour désigner des catégories particulières de personnages : des femmes courtisées, des enfants, ou des voleurs. En apparté on pourrait remarquer que ce qui lie femmes, enfants et voleurs c’est une certaine marginalité vis-à-vis du monde et du droit des hommes.]


Revenons cependant au milieu de l’édition. Sans en faire une généralité, et en considérant différents degrés selon les usages particuliers et les contextes d’énonciation, l’expression employée pour désigner les éditeurs et (surtout) les éditrices dénote d’une dévalorisation. Pour peu qu’elles comprennent toutes les caractéristiques techniques qu’elles peuvent comporter, les petites tâches des petites mains sont considérées comme étant de moindre importance sur l’échelle du savoir, cet état d’esprit menant jusqu’au mépris des acteurs impliqués.

[Alors je tiens tout d’abord à distinguer les petites mains de la notion de digital labor, concept apparu dans les années 2000 et notamment défini par Casilli comme l’ensemble des « activités numériques quotidiennes des usagers des plateformes sociales, d’objets connectés ou d’applications mobiles » (Cardon et Casilli 2015, 13) et qui donc désigne une dynamique de participation des usagers à une économie, à un roulement rentable des données. Ces travailleurs du clic participent d’un écosystème sans en forcément le savoir (2019) et c’est sur cette notion de participation inconsciente que les petites mains se distinguent se distinguent.]

Je propose ici d’essayer de comprendre d’abord la charge épistémologique de cette formule entrée dans le langage courant pour le cas particulier de l’édition numérique en sciences humaines pour ouvrir sur des projets qui tendent justement à penser une revalorisation de ces acteurs, mais pour cela je vais d’abord adresser le problème.


La posture du savoir

L’histoire des sciences met en pleine lumière plus généralement les chercheurs, en tant qu’autorité du savoir mais aussi au sens d’individus masculins, et se faisant façonne une communauté élite, pionnière qui se distinguerait dans la société par des critères d’excellence, de visibilité et de scientificité. C’est ce que développe notamment Waquet dans son ouvrage Dans les coulisses de la science. Cette dernière propose une revisite de l’histoire de la science pour redonner de la visibilité à ce qu’elle désigne justement comme les petites mains (2022). Ce que l’on peut nommer comme la société du savoir est une société qui place l’auteur comme le seul producteur de sa pensée. Si les études sur les médias, depuis la réflexion de McLuhan (1994), ont travaillé notamment au décentrement de la focale du contenu vers le contenant pour souligner la participation du média dans la conception du savoir, d’autres perspectives poursuivent une entreprise analogue pour remettre en cause ou renégocier la posture solitaire du savant, pour démonter l’édifice imaginaire de la tour d’ivoire. Derrière le génie, placées dans l’ombre et invisibilisées par cet état sont des mains qui s’agitent, des environnements qui in-forment au sens deleuzien de donner une forme dans, des individus qui modélisent la pensée.


La rhétorique immatérielle

En cause est une opposition qui semble indélogeable, qui place d’un côté la réalisation manuelle et de l’autre la conception intellectuelle. Comme on peut aussi l’entendre dans son pendant main-d’œuvre, il y aurait de chaque côté de la pièce des mains qui font et des têtes qui pensent. À l’origine de ce hiatus, entre forme et matière, entre contenu et contenant, donc entre pensée et support, se situe ce que Marcello Vitali-Rosati a identifié comme la rhétorique de l’immatérialité, rhétorique qui présuppose « qu’il y ait d’un côté quelque chose de pur, immatériel, noble et précieux et de l’autre son incarnation, impure, matérielle, imparfaite, vile et sans importance » [Vitali-Rosati, en cours de publication].

Cette rhétorique ne pose pas tant le problème de l’abstraction des objets en tant que tels que du discours épistémologique et politique qu’elle tend à construire et qu’elle tend à perpétrer dans les environnemens numériques vis-à-vis desquels on a pu entendre de plus le discours d’une virtualité, d’une dématérialisation.


L’analyse du rôle des femmes dans le laboratoire du Père Busa par Melissa Terras est un exemple assez représentatif. Ce projet, considéré par plusieurs comme l’un des premier en humanités numériques, dans la documentation qui en est fait ommet la présence et la participation pourtant primordiale des petites mains : les « female punchcard operators », celles qui encodaient les cartes perforées de l’Index Thomisticus, ont été passées sous silence. Au point d’ailleurs où un travail est actuellement entrepris pour retrouver les noms des ouvrières impliquées (Terras 2013) et que la page Wikipédia du projet d’ailleurs ne mentionne pas cette participation comme me le faisait remarquer Alix Chagué, doctorante à l’université.

Cette ommission est intéressante justement parce que des images archives sont là pour témoigner de cette participation : les femmes ne sont pas cachées sur les photographies, au contraire même puisqu’elles sont au centre de ces images, mais pourtant elles sont invisibilisées (et non pas invisibles) : il y a, et c’est ce qu’affirme notamment Casilli dans son étude du digital labor, il y a une conception en amont qui ne nous permet pas de les voir, et c’est là autant un problème optique qu’épistémologique.


Le corps techniques des petites mains

Au-delà du problème de la reconnaissance institutionnelle et officielle des acteurs qui participent à la structuration, l’édition et la diffusion du savoir, il est un autre problème, peut-être plus insidieux qui fonde un système de valeur : les images d’archives de l’Index Thomisticus, mais aussi celles du Mundaneum le montrent bien, il y a d’un côté l’homme qui dicte, qui observe, qui stand et les femmes qui opèrent, qui transcrivent : pour le dire un peu plus cruement il y a l’intellectuel et il y a la secrétaire.

[L]e grand homme […] pense et puis une foule de secrétaires, correctrices, techniciennes. . . prennent cette pensée et en font un livre. [Vitali-Rosati, en cours de publication]

Ce qui m’a fait me poser la question du corps des petites-mains : quel corps est impliqué ? Les petites mains sont-elles exclusivement féminines ? ou sont-elles plutôt à posteriori une marque de féminisation ?

Dans le cas du Mundaneum et de l’Index Thomisticus, les petites mains étaient celles d’ouvrières parce qu’elles possédaient les compétences dactylographiques recherchées. Secrétaire 2.0 ou média au sens de « technological extension of man’s being » selon la définition de McLuhan. Dans son étude de la constitution d’une histoire masculine du monde du savoir, Waquet mentionne justement les présences nombreuses, derrière les réalisations et les œuvres, des secrétaires, personnels de services, notamment celles de filles, épouses, sœurs qui assitent un père, un mari ou un frère.


Pour reprendre l’exemple de Marcello Vitali-Rosati du tableau de Rembrandt (1632), Le Philosophe en méditation, derrière le philosophe il y a une femme, les mains occupées au foyer, dans l’ombre, les ténèbres qui travaille à nourrir ce corps qui pense, qui est tourné vers le monde, vers la lumière, donc le savoir.

« On y voit sur la gauche un homme assis à côté d’une fenêtre, les mains dans les mains. À droite, plus bas et moins visible, une femme courbée, en train de mettre du bois dans la cheminée. L’homme pense, il est proche de la lumière naturelle, il ne fait rien de matériel et pour cela il fait la chose la plus importante; la femme n’a aucune importance, elle est presque fusionnée avec le décor, elle participe de la matérialité de l’espace qu’elle contribue à faire “fonctionner” en chauffant la pièce. La pensée du philosophe n’en est bien évidemment pas touchée. La partie matérielle relèverait donc ici d’une tâche répétitive, ennuyante et sans valeur, qui n’implique pas une production de sens. On pourrait donc oublier les noms de cette foule de personnes, l’important serait juste le nom du grand homme. » [Vitali-Rosati, en cours de publication]

Entre ces deux figures, un escalier massif qui achève de séparer les deux corps par une architecture infinie.


Un dernier exemple pour finir d’adresser un problème, qui implique bien plus que des mains. Passage de McLuhan au sujet de la participation de la femme au déplacement, dont je vais vous épargner la lecture complète en anglais, j’ai surligné les passages qui m’intéressent.

In the chapter on the wheel it w ill be shown that transport without wheels had played a big role befo re the wheel, some of which was by sledge, over both snow and bogs . Much of it was by pack animal – woman being the first pack animal. Most wheel-less transport in the past, however, was by river and by sea, a fact that is today as richly expressed as ever in the location and form of the great cities of the world. Some writers have observed that man’s oldest beast of burden was woman, because the male had to be free to run interference for the woman, as ball-carrier, as it were. (McLuhan 1994, 1o6)

Au delà du fait que la femme ait été la première bête de somme de l’homme, ce qui n’a jamais été validé par des études historiques, ce qui m’a percuté ici c’est surtout la dernière phrase et particulièrement la traduction française qui en a été faite :

« Des malins ont écrit que si la femme avait été la première bête de somme de l’homme, c’était pour laisser à ce dernier les mains libres. » (McLuhan 2015, 117)

[Ici l’analogie de McLuhan « as a ball-carrier », « comme un porteur de balle », qui semble distinguer une collaboration entre homme et femme, a été complètement évacuée.]

Éloignée mais étrangement plus explicite d’une certain ton… C’est peut-être ici tout le noeud de l’expression, car si il y a petites mains, c’est pour que d’autres mains puissent être libres de leurs mouvements ou de leur immobilité, quelque soit ces mouvements ou cette immobilité.


L’imaginaire technique

Tous ces imaginaires produisent des conceptions et des tendances bien réelles : les modèles de l’individu technologique (hacker, informaticien, développeur ou geek) dont les mains s’activent de manière virulente sur un clavier sont exclusivement des figures masculines comme le mentionne Collet (Collet 2017).


Entre les années 1940 et les années 1980, les métiers liés au numérique et aux sciences informatiques étaient accessibles aux femmes (présentes à un taux de 30%) : ce n’est tant que ces professions étaient considérées comme relevant du secteur tertiaire. Aujourd’hui, par la généralisation des micro-technologies, par le développement de modèles masculins de la technique (le hacker, le geek), la présence des femmes est estimée à 15% dans les métiers numériques [collet 2004].

La non-transparence des coulisses de processus éditoriaux, le sexisme technique (Collet 2004, 2017) également, font des « petites mains » de l’édition des entités peu visibles et peu valorisés (d’ailleurs rarement citées dans la publications finales). C’est sur cet enjeux de visibilité et d’accessibilité que se noue ensemble la question de la valorisation des petites mains de l’édition et la question d’une science ouverte.

Après avoir adressé le problème j’aimerai ouvrir des pistes peut-être plus optimistes pour un design inclusif.

Ces propositions sont issues de mon expérience à la Chaire de recherche du Canada sur les écritures numériques, en tant qu’ancienne coordonnatrice de la revue en science humaine Sens public, et participante au projet Revue3.0.


Penser des designs inclusifs des petites mains

La question des petites mains semble selon moi se nouer autour de la question de l’attribution et de la propriété des écritures, et il m’apparaît que plusieurs réflexions permettent au contraire de penser et remettre en lumière la multiplicité des forces d’actions dans la production du savoir.


C’est déjà ce qui est adressé dans la notion d’énonciation éditoriale où le texte est pensé comme le résultat d’une pluralité d’instances éditoriales : le texte est le produit de plusieurs acteur autre que l’auteur. Ces acteurs parce qu’ils « façonnent et constituent l’identité du texte » en terme de lisibilité comme de légitimité, « déterminent donc les conditions de sa réception » (Souchier 1998, 142)déterminer au même sens que l’emploie Kittler « Media determine our situation » [-kittler_gramophone_1999], soit au sens ontologique de l’allemand bestimmen.

[citer souchier]


mais on retrouve aussi cette multiplicité dans la pensée de l’éditorialisation en tant que réflexion sur les phénomènes de production d’information dans les environnements numériques,

[citer merzeau ]


ou encore dans celle des communs qui travaille à une valorisation des coulisses de la recherche par la visibilité de ces dernières. Le but de la publication n’est ici plus seulement la légitimation d’un savoir mais de permettre la conversation autour de ce dernier. Ce n’est d’ailleurs pas anodin qu’un dossier des Communs ait été publié par la revue Sens public donc je vais parler avec un choix de publication particulier : une publication au fil de l’eau où les versions de travail, et les annotations qui y sont associées sont accessibles.

[citer fredriksson]

Je voudrais maintenant présenter deux projets qui me semblent s’inscrire dans ces réflexions pour penser des modèles de valorisation.


Cas d’étude : La revue Sens public

Revue en sciences humaines créée en 2003 par Gérard Wormser et qui partage aujourd’hui sa coordination entre les deux bords de l’océan, Sens public se fonde sur le principe de conversation, qui est toujours en cours d’implémentation technique : en amont est la considération de ce qu’est une revue en sciences humaines, à savoir un espace pour la conversation scientifique, pour imaginer une granularité des savoirs [guedon_libre_2014-1].

[notamment, au niveau technique, celui d’une apéification des savoirs pour imaginer une autre granularité du savoir [stern_crystals_2015]]

Telle que fonctionne aujourd’hui la chaîne éditoriale, les acteurs ont entre eux une occasion de reconnaissance mutuelle par un principe de dialogue continu. Les articles sont gérés et suivi via un éditeur de texte Stylo qui est associé à un outil d’annotation en ligne Hypothesis. L’outil d’annotation est un moyen de suivi et de travail collaboratif tout au long de la chaîne éditoriale : les éditeur.trices s’en servent pour laisser des notes à l’auteur, lui poser des questions, les évaluation par les pairs sur le mode ouvert transitent par cet outil, et ainsi le travail sur un article est ouvertement collectif. (reste, et c’est un développement peut être futur, que ces acteurs ne sont pas crédités dans le produit final.)


Cas d’étude : Le projet Revue3.0

Deuxième cas d’étude que je souhaitai présenter avant de conclure, le projet partenariat Revue3.0 porté par la chaire de recherche du canada sur les écritures numériques, a pour but de repenser la mission des revues savantes dans les environnements numériques et de les guider vers l’adaptation de leurs identités et valeurs éditoriales dans ces environnements. Réunissant les grands acteurs de l’édition numérique (les diffuseurs de revues francophones OpenEdition et Érudit, les infrastructures Huma-Num et Métopes, le consortium Zotero, Hypothesis) et 13 revues en sciences humaines, le projet doit permettre de concevoir un espace de recherche-action pour une communauté scientifique et de préserver leur mission de légitimation de la connaissance (Hill Collins 2017) et surtout celui de pouvoir représenter une pluralités de modèles épistémologiques. Cette entreprise nécessite l’étude concrètes des environnements numériques prévus pour l’édition, la négociation de leurs caractéristiques également pour éviter l’uniformisation, mais implique aussi une revalorisation des instances éditoriales en tant qu’elles sont considérées au fondement même du partenariat comme des agents du savoir.


Conclusion

Ce que j’ai voulu adressé au travers de l’étude d’une formule qui semble innocente, est le problème d’un héritage, qui tout autant épistémologique, politique que technique.

Je n’aurai malheureusement pas de vraies solutions à proposer, dans la mesure où ils me semblent que tout conseil devraient être renégocié au sein des communautés selon leurs pratiques et leurs valeurs, mais il est une réflexion sur laquelle je m’accorde, celle de Tara McPherson dans dans son ouvrage Feminist in a software lab (2018) que je résumerai ainsi :

« Ajout n’est pas inclusion » (Mellet 2022a).

Repenser nos interfaces numériques en fonction de valeurs inclusives est une vaste entreprise de réflexion qui n’implique pas seulement d’enrichir nos données en conséquence, d’ajouter des noms et des crédits comme dans un générique de film que d’ailleurs personne ne lit, mais également de repenser les modèles de valorisation pour prendre en compte pleinement les instances éditoriales et les assumer comme intervenantes sur la connaissance. La perspective des petites mains se propose comme une approche pour détourner ou proposer un nouveau regard, plus complexe et engagé quant à aux processus et procédures de légitimation du savoir.


Merci et références bibliographiques sur zotero

Bibliographie

Bachimont, Bruno. 2007. « Nouvelles tendances applicatives : de l’indexation à l’éditorialisation ». In L’indexation multimédia: description et recherche automatiques. IC2. Paris: Hermès science publications-Lavoisier.
Barad, Karen Michelle. 2007. Meeting the universe halfway: quantum physics and the entanglement of matter and meaning. Durham: Duke University Press.
Braidotti, Rosi. 2019. Posthuman knowledge. Medford, MA: Polity.
Cardon, Dominique, et Antonio A Casilli. 2015. Qu’est-ce que le digital labor? Bry-sur-Marne: INA.
Casilli, Antonio A. 2019. En attendant les robots: enquête sur le travail du clic. La Couleur des idées. Paris XIXe: Éditions du Seuil.
Chartron, Ghislaine. 2016. « Edition et publication des contenus: regard transversal sur la transformation des modèles ». In Publier, éditer, éditorialiser: nouveaux enjeux de la production numérique, édité par Lisette Calderan, Pascale Laurent, Hélène Lowinger, Jacques Millet, et Institut national de recherche en informatique et en automatique (France), 1re édition, 9‑36. Information & stratégie. Louvain-La-Neuve : [Paris]: De Boeck Supérieur ; ADBS.
Chartron, Ghislaine. 2020. « L’éditorialisation : de quoi parle-t-on ? ». I2D - Information, donnees documents 2 (2):63‑65. https://www.cairn.info/revue-i2d-information-donnees-et-documents-2020-2-page-63.htm?contenu=article.
Collet, Isabelle. 2004. « La disparition des filles dans les études d’informatique : les conséquences d’un changement de représentation ». Carrefours de l’education n° 17 (1):42‑56. https://www.cairn.info/revue-carrefours-de-l-education-2004-1-page-42.htm.
Collet, Isabelle. 2017. « Les informaticiennes : de la dominance de classe aux discriminations de sexe ». 1024 – Bulletin de la société informatique de France, nᵒ 2:25. https://archive-ouverte.unige.ch/unige:92679.
Dagiral, Éric, et Ashveen Peerbaye. 2012. « Resumen: Las manos en las bases de datos : conocer y reconocer el trabajo invisible ». Revue d’anthropologie des connaissances 61 (1):191‑216. https://www.cairn.info/revue-anthropologie-des-connaissances-2012-1-page-191.htm.
Fredriksson, Sylvia, et Nicolas Sauret. 2019. « Écrire les communs. Au-devant de l’irréversible ». Sens public, mars. http://sens-public.org/dossiers/1383/.
Guédon, Jean-Claude. 2014. « Le Libre Accès et la « Grande Conversation » scientifique ». In Pratiques de l’édition numérique. Les Ateliers de [sens public]. http://parcoursnumeriques-pum.ca/1-pratiques/​https://www.parcoursnumeriques-pum.ca/1-pratiques/chapitre7.html.
Hill Collins, Patricia. 2017. La pensée féministe noire: savoir, conscience et politique de l’empowerment. Montréal, Québec: Les Éditions du Remue-ménage.
Kittler, Friedrich A. 1999. Gramophone, film, typewriter. Writing science. Stanford, Calif: Stanford University Press.
Larrue, Jean-Marc, et Marcello Vitali-Rosati. 2019. Media do not exist : performativity and mediating conjunctures. Institute of Network Cultures. https://papyrus.bib.umontreal.ca/xmlui/handle/1866/22937.
McLuhan, Marshall. 1994. Understanding media: the extensions of man. 1st MIT Press ed. Cambridge, Mass: MIT Press.
McLuhan, Marshall. 2015. Pour comprendre les médias: les prolongements technologiques de l’homme. Paris: Mame/Seuil.
McPherson, Tara. 2018. Feminist in a software lab: difference + design. MetaLABprojects. Cambridge, Massachusetts ; London, England: Harvard University Press.
Mellet, Margot. 2020. « Rapport de recherche évaluation ouverte par les pairs dans le cadre du projet Revue2.0 ». Revue 2.0. http://revue20.org/les-publications/rapport-de-recherche-evaluation-ouverte-par-les-pairs/.
Mellet, Margot. 2021a. « Manifeste des petites mains ». https://blank.blue/meditions/manifeste-des-petites-mains/.
Mellet, Margot. 2021b. « Femmes et édition numérique ». https://blank.blue/meditions/femmes-et-edition-numerique/.
Mellet, Margot. 2022a. « Ajout n’est pas inclusion ». https://blank.blue/meditions/ajout-nest-pas-inclusion/.
Mellet, Margot. 2022b. « Le corps technique des Petites mains ». https://blank.blue/meditions/le-corps-technique-des-petites-mains/.
Merzeau, Louise. 2014. « Entre évènement et document : vers l’environnement-support ». http://cahiers.sfsic.org/sfsic/index.php?id=771.
Sauret, Nicolas. 2020. « La revue espace ». Thesis, Nicolas Sauret. https://these.nicolassauret.net/1.0/revueespace.html.
Souchier, Emmanuel. 1998. « L’image du texte pour une théorie de l’énonciation éditoriale ». Les cahiers de médiologie 6 (2):137. https://doi.org/10.3917/cdm.006.0137.
Stern, Niels, Jean-Claude Guédon, et Thomas Wiben Jensen. 2015. « Crystals of Knowledge Production. An Intercontinental Conversation about Open Science and the Humanities ». Nordic Perspectives on Open Science 1 (octobre):1. https://doi.org/10.7557/11.3619.
Terras, Melissa. 2013. « For Ada Lovelace DayFather Busa’s Female Punch Card Operatives ». Melissa Terras. https://melissaterras.org/2013/10/15/for-ada-lovelace-day-father-busas-female-punch-card-operatives/.
Vitali-Rosati, Marcello, et Marcello Vitali-Rosati. 2016. « What is editorialization? ». http://sens-public.org/articles/1059/.
Waquet, Françoise. 2022. Dans les coulisses de la science : Techniciens, petites mains et autres travailleurs invisibles. PARIS: CNRS éditions.
Zacklad, Manuel. 2005. « Transactions communicationnelles symboliques: innovation et création de valeur dans les communautés d’action ». A paraître in, Lorino, P., Teulier, R. (2005), « Entre la connaissance et l’organisation, l’activité collective », Maspéro, Paris., janvier. https://archivesic.ccsd.cnrs.fr/sic_00001326.
Zacklad, Manuel. 2007. Réseaux et communautés d’imaginaire documédiatisées. Peter Lang. https://archivesic.ccsd.cnrs.fr/sic_00180185.